Une nouvelle affaire de corruption impliquant l’ex-président Ben Ali s’ajoute à celles qui encombrent les bureaux des juges d’instruction, celle de l’aéroport international de Monastir.


En effet, un mandat d’amener international a été émis par le biais d’Interpol, l’Organisation internationale de police criminelle, à l’encontre de Zine El Abidine Ben Ali pour son implication dans l’affaire de l’aéroport international de Monastir, annonce le quatrième juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Monastir, cité par l’agence Tap.
L’ex-président, réfugié en Arabie saoudite depuis sa fuite, le 14 janvier, est accusé d’usage par un fonctionnaire public de sa qualité pour se procurer à lui-même ou à un tiers un avantage injustifié, causant un préjudice à l’administration, ou pour contrevenir aux règlements en vue de la réalisation de l’avantage ou préjudice précité.

Composée de 10 avocats, une commission avait soumis, le 29 juin, au ministère public une plainte déposée par un groupe d’individus qui ont plaidé en faveur de la protection de l’aéroport de Monastir, objet d’un marché suspect.
Le juge d’instruction du 4e bureau du tribunal de première instance de Monastir, Mohamed Laabidi Thameur a expliqué, jeudi, à l’Agence Tap qu’une information judiciaire a été ouverte à cet effet, le 7 juillet, contre Ben Ali et Mohamed Chérif, ancien directeur de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca) ainsi que contre toute personne pouvant être impliquée dans l’affaire.
Depuis sa cession à l’entreprise turque Tav, dans le cadre d’un accord avec l’Etat tunisien englobant la construction et la gestion en concession du nouvel aéroport d’Enfidha, l’aéroport international de Monastir a du mal à retrouver son activité habituelle. La crise du tourisme a aggravé la situation des employés de cet aéroport et des entreprises qui y opèrent, créant une atmosphère de crise et de grogne.

 

I. B. (avec Tap).