Le mouvement de protestation lancé, le 7 septembre, au sein du Tribunal administratif, pour dénoncer le mode de limogeage de son ex-président Ghazi Jribi semble avoir donné ses fruits.

 


En effet, M. Jribi vient d’être nommé à la tête du Haut comité de contrôle administratif et financier. Une bonne raison pour Ahmed Souab, le président de la Commission de protection de l’indépendance du tribunal administratif, qui a mené le mouvement, de crier victoire.

Le limogeage de M. Jribi du tribunal administratif, a estimé M. Souab, est une violation criante de l’indépendance de la magistrature et sa nouvelle nomination ne peut que réaffirmer que cette institution constitutionnelle reste toujours au-dessus de tout soupçon qui risque de compromettre la neutralité et l’autonomie de ses magistrats.

Lors d’une conférence de presse, vendredi, M. Souab, qui préside aussi la chambre d'appel au sein du tribunal administratif, a annoncé que «le mouvement de protestation va se poursuivre jusqu’à la révocation de la décision de nomination de la juge Raoudha Mechichi et la consécration du principe de l’ancienneté dans les nominations aux postes administratifs».

Cette conférence de presse a offert l’occasion d’annoncer la création du Syndicat des magistrats du tribunal administratif. Selon son trésorier, Faouzi Bédoui, la création de ce syndicat est dictée par la conjoncture actuelle marquée par l’ingérence du gouvernement de transition dans les affaires du tribunal administratif.

 

I. B. (avec Tap).