«Son ancien parti, Ennahdha, est autorisé en Tunisie, ses compagnons d’exil se présentent aux élections d’octobre. Mais malgré la révolution de janvier, Salah Karker reste assigné à résidence en France».


C’est par ces mots que nos collègues (et amis) Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix ont commencé leur article ‘‘Salah Karker, l’oublié de la révolution tunisienne’’, publié par le journal en ligne ‘‘Mediapart’’, où ils déplorent la situation subie par cet ancien dirigeant d’Ennahdha, toujours assigné en résidence, malgré la révolution et la légalisation de son parti.
Condamné à mort en Tunisie en 1987, cet homme de 63 ans très malade a fui et obtenu l’asile politique en France en 1988. Il vit depuis dans l’Hexagone.
«Ex-islamiste poursuivi par le régime [de Ben Ali, Ndlr], Karker est considéré depuis 1993 par l’Etat français comme une menace ‘‘pour la sûreté de l’Etat et la sécurité publique’’. Victime en 2005 d’un grave accident vasculaire cérébral, il est pourtant très affaibli», écrit Mediapart. Qui ajoute : «Une situation ubuesque, qui rappelle la proximité entre la Tunisie de Ben Ali et la France.»

 

Z. A.