La fédération du Pdp au Canada déplore le refus des autorités canadiennes d’ouvrir des bureaux de vote sur leur sol pour permettre aux Tunisiens d’élire l’Assemblée constituante.


 

Ce refus a été signifié officiellement dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada daté du 15 septembre. Le communiqué stipule que le Canada refuse d’être une circonscription électorale tunisienne et, par conséquent, d’ouvrir des bureaux de vote tunisiens sur son sol.

«Il faut se rappeler qu’en 2009, les Algériens ont pu faire une campagne électorale et appliquer leur droit de vote au Canada pour élire leurs représentants parlementaires. De même, à pareille date, les Français ont élu 8 représentants pour deux circonscriptions canadiennes pour l’Assemblée des Français à l’étranger», lit-on dans le communiqué de la fédération du Pdp au Canada. Qui ajoute : «Le Canada possède une tradition démocratique importante et son peuple a toujours été du côté des causes justes à travers ses institutions et sa société civile très active en la matière. Nous n’oublierons jamais le soutien des Canadiens aux différentes causes menées par les Tunisiens dans leur lutte contre la dictature de Ben Ali et dans leur quête de liberté, de justice et de démocratie ; nous leur exprimons notre profond respect et notre reconnaissance».

Les Pdpistes du Canada vont plus loin en se disant «consternés que le gouvernement conservateur soit le seul au monde à refuser une telle demande à la Tunisie», alors que «même l’Arabie Saoudite, qui abrite l’ex-dictateur tunisien, a accepté la demande tunisienne ». Et que «la loi internationale en la matière permet à tous les pays de mener des élections dans leurs espaces consulaires et dans leurs ambassades.»

Il convient de rappeler ici que le Canada offre refuge à plusieurs membres du clan du président déchu, notamment Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali, qui est poursuivi dans plusieurs affaires de corruption.

I. B.