111 partis, 1.366 associations et 187 périodiques ont reçu leur récépissé légal, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Combien, parmi les heureux bénéficiaires, sont des rescapés de l’ancien régime ?
Cette question mérite d’être posée, car si, après tant d’années d’hermétisme et de parcimonie, la soudaine «générosité » du ministère de l’Intérieur, qui délivre désormais les autorisations à tour de bras, est louable en soi, on est en droit de s’interroger sur les conséquences de cette sorte de «dumping» politique et médiatique et s’il ne recèle pas des dangers de recyclage des sbires de l’ancien régime. Un grand nombre des partis créés sont dirigés par des personnes connues pour leur proximité avec l’ancien régime sinon avec ses… appareils.
Dans un communiqué rendu public, mardi, le ministère de l’Intérieur a cependant indiqué que 162 demandes de constitution de partis ont été rejetées pour non-respect des conditions fixées par la loi organique du 3 mai 1988 sur les partis politiques. 8 autres demandes sont actuellement en cours d’examen par le ministère.
Le ministère a donné une suite favorable à 1.366 demandes de constitution d’associations, ce qui porte à 10.932 le nombre des associations légalisées, actives dans le pays.
Selon le même communiqué, 187 périodiques entre quotidiens, hebdomadaires, bimensuels, mensuels et revues ont obtenu leur récépissé légal. Récépissés qui devraient perdre toute valeur légale, puisque le nouveau Code de la presse prévoit le remplacement de ce système d’autorisation déguisé par une simple déclaration auprès des tribunaux.
I. B.