«Le Canada espère que les ressortissants tunisiens au Canada auront la possibilité de voter à ces élections même s’ils sont hors du pays », a déclaré, jeudi, le ministre des Affaires étrangères du Canada.

Tout en précisant que son pays a «accordé ce droit à 12 autres pays cette année». John Baird a ajouté : «Le Canada salue les progrès accomplis par la Tunisie vers le respect de son engagement à tenir des élections démocratiques. Nous sommes conscients de l’importance de ces élections pour le peuple tunisien ainsi que de la lutte dont elles découlent.»

Où est donc le problème ? Sous quelles conditions les Tunisiens du Canada seraient-ils autorisés à voter à leurs consulat à Montréal et ambassade à Ottawa ?

«Nous avons mentionné à la Tunisie que nous désirons qu’elle évite de créer une circonscription électorale qui inclurait le Canada. Personne ne devrait représenter le Canada – ou une partie du Canada – dans une assemblée étrangère élue. Cette politique ne s’applique pas seulement à la Tunisie. C’est une question de souveraineté canadienne», a expliqué M. Baird.

C’est donc une simple question de forme : les Tunisiens du Canada peuvent aller voter, mais à titre individuel, et nom dans le cadre d’un découpage électoral, qui inclurait le Canada, pays souverain sur tout son territoire, et soucieux de marquer cette souveraineté.

I. B.