L’agression dont a fait l’objet Moez Boukhriss, membre de l’Irie des deux Amériques et du reste de l’Europe, jeudi, dans les locaux mêmes de l’Instance à Bruxelles, continue de susciter les réactions outrées.
«Cette agression sauvage et intolérable illustre la détermination de certains à freiner le processus démocratique en ciblant les instances qui veillent à son accomplissement», s’est indignée Layla Riahi, pour l’Irie France 2.
L’Instance régionale indépendante des élections (Irie) France 2 affirme, dans un communiqué, «sa solidarité avec l’Irie touchée, soutient le mouvement de protestation qui s’en suit et renouvelle sa condamnation de toute violence physique et verbale perpétrée contre les membres des instances régionales et notamment celles de l’étranger.» Ces instances, «en dépit des conditions de travail difficiles et de l’absence de toute protection, sont résolues à mener à bien leur mission afin de garantir à tous les Tunisiens des élections transparentes», souligne Mme Riahi.
Une «lâche agression»
Deux autres associations basées en France, le Crdht et la Ftcr ont diffusé, eux aussi, un communiqué commun où elles dénoncent la «lâche agression» perpétrée contre M. Boukhriss, dans les locaux mêmes de l’Instance à Bruxelles situés au sein même du consulat. Elles rappellent que «la révolution nous a débarrassés du régime de la dictature et des barbouzes et qu’il est intolérable que ces méthodes viles puissent persister.»
Le Crdht et la Ftcr «condamnent fermement les auteurs de cette agression qui essayent de remettre en cause le processus pacifique de transition électorale» et «appellent les forces démocratiques tunisiennes à se mobiliser pour dénoncer ces méthodes et leurs auteurs.»
Le Premier ministre est interpelé
Par ailleurs, les deux associations s’interrogent sur l’«absence de réaction des autorités consulaires tunisiennes à Bruxelles ainsi que de celle du ministère des Affaires étrangères qui, encore une fois, démontrent leur incompétence à protéger le processus électoral en cours».
Tout en dénonçant «le refus du consul de recevoir une délégation de démocrates qui protestaient contre ce grave incident», le Crdht et la Ftcr attirent l’attention du ministère des Affaires étrangères sur «la perpétuation des pratiques de l’ancien régime» et déplorent son «manque d’engagement en faveur des objectifs de la révolution». Elles demandent au Premier ministre de «prendre d’urgence les mesures qui s’imposent pour qu’enfin le ministère des Affaires étrangères soit expurgé de tous les éléments qui entravent sa bonne marche et que la protection des membres des Irie soit assurée ainsi que leurs demandes urgentes pour le bon déroulement de leurs misions.
I. B.