Plus de 85% des jeunes pensent que les élections se dérouleront à la date fixée et connaîtront le succès. Mais 77,7% s’abstiennent de participer aux meetings des partis.

Ainsi, donc, tout en étant optimistes quant à la suite de la transition politique dans leur pays, les jeunes tunisiens continuent d’exprimer une certaine désaffection (ou suspicion) vis-à-vis des partis politiques existants.

L’étude sur «les élections de l’Assemblée constituante vues par les jeunes» a été réalisée par une équipe de 5 experts en analyse politique, sociale et statistique, pour le compte de l’Observatoire national de la jeunesse (Onj), en collaboration avec le Forum des sciences sociales (Fss).

Effectuée auprès de jeunes issus de toutes les régions et de diverses couches sociales, l’étude indique que 59,5% des jeunes craignent des tentatives de la «contre-révolution» visant à perturber l’agenda électoral par des actes de violence ou des problèmes superflus.

Une part importante des jeunes interrogés (40,9%) accorde la priorité à l’élaboration de la Constitution après les élections du 23 octobre, puis la formation d’un gouvernement doté d’une légitimité politique (35,9%), puis l’élection d’un président de la république (23,2%).

Sur un échantillon de 1.250 jeunes interrogés, 22,8% préfèrent les cafés en tant qu’espace de dialogue, 22,4% les maisons de la culture et 20,7% l’école et l’université. Le milieu familial est placé au second rang avec 17,5%, suivi des maisons de jeunes (8,7%) et les mosquées (7,8%).

I. B.