Des associations françaises ont lancé un appel pour un rassemblement vendredi, à 18 heures, au passage Roche-Métro Hoche-Pantin, près de Paris, devant le squat incendié où sont morts mercredi 6 migrants.


Les premières signataires de cet appel sont Ftcr, Uni*T, Utit idf, Mrap, Ldh, Gisti, Attac, Pcf, Fase, Atmf, Adtf...

Les associations dénoncent la politique anti-immigrés du gouvernement français, responsable de la mort des six migrants. Elles appellent à un hébergement d’urgence pour les jeunes migrants des révolutions du printemps arabe.

Six migrants d’Égypte et de Tunisie sont morts, mercredi, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient à Pantin, ville de la banlieue parisienne. Il s’agit de l’un des incendies les plus meurtriers en France depuis celui de l’hôtel Paris-Opéra, le 15 avril 2005, où 25 personnes d’origine africaine, dont 10 enfants, étaient mortes.

L’État français «refuse d’accorder des places d’urgence, particulièrement en Ile-de-France, pour héberger les jeunes migrants, qui sont obligés de s’abriter dans des squats dangereux», notent les associations signataires de l’appel dans un communiqué parvenu, jeudi, à Kapitalis. «Des dizaines de jeunes Tunisiens arrivés en France dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, au mois de janvier, se sont retrouvés à dormir dans la rue», ajoute le communiqué.

Les associations estiment que le gouvernement de M. Sarkozy «porte une lourde responsabilité dans ce drame inhumain», et lui demandent «d’accueillir sans délais touts les migrants en situation de détresse dans des centres d’hébergement en Ile-de-France, à Marseille et ailleurs. Elles renouvellent aussi leur appel à «régulariser les enfants des révolutions du printemps arabe venus en France.»

I. B.