La Mission d’observation électorale européenne en Tunisie (Moe UE) n’a relevé, à ce jour, aucune irrégularité dans le déroulement des opérations électorales.
Les différentes parties intervenantes «nous ont fourni les informations nécessaires dont nous avions besoin, dans un climat cordial, productif et transparent», a déclaré Maria Espinosa, chef adjointe des observateurs de l’Union Européenne (UE), samedi, au cours d’une conférence de presse.
Les médias sous la loupe
Mme Espinosa a souligné, d’autre part, qu’à l’occasion du démarrage, samedi, de la campagne électorale pour l’élection de l’assemblée constituante, la mission d’observation européenne donne le coup d’envoi de l’opération de monitoring des médias, c’est-à-dire la surveillance de la couverture de la campagne par les médias audiovisuels et la presse écrite, afin de s’assurer du respect du timing accordé aux partis en lice et d’examiner le ton avec lequel les entretiens se déroulent, afin de s’assurer de l’impartialité des journalistes.
Jocelyn Grange, analyste média, a indiqué que la mission d’observation pourrait vérifier si le traitement est impartial et objectif ou offensif et provocant. La mission de cette unité se poursuivra même en période de silence électoral, c’est-à-dire pendant les 48 heures précédant le jour du vote, a ajouté M. Grange.
Les premières conclusions de la Moe UE seront données le 25 octobre, à l’occasion d’une déclaration préliminaire.
150 observateurs
Le rapport final de la mission présentant une évaluation détaillée du processus électoral ainsi que des recommandations destinées, le cas échéant, à proposer des améliorations pour les scrutins à venir, sera présenté aux autorités publiques et autres acteurs dans un délai de deux mois après le scrutin.
Avec 150 observateurs, la Moe UE est la première et unique mission d’observation électorale internationale jamais déployée en Tunisie. Elle s’est déployée dans le pays à l’invitation du gouvernement de transition.