Des représentants des listes candidates de la circonscription de Tunis 1 pour les élections du 23 octobre se plaignent de n’avoir pas reçu la 1ère tranche de la subvention publique pour financer leur campagne.


Ces représentants de partis politiques et de listes indépendantes de la circonscription de Tunis 1, qui en compte 78, réunis mercredi à Tunis, par l’Instance régionale indépendante pour les élections, ont affirmé avoir ouvert, depuis le 1er septembre, des comptes bancaires. Ce retard, ont-ils indiqué, les a empêchés de mener leur campagne normalement, en organisant des meetings publics et en affichant leurs manifestes électoraux.

Le directeur général de la comptabilité publique et du recouvrement au ministère des Finances, Abdellatif Dachraoui, avait annoncé la veille du démarrage de la campagne électorale, que le montant consacré à son financement s’élève à 9,5 millions de dinars et que les deux tiers de ce montant ont déjà été versés dans les comptes courants des partis et listes indépendantes candidates. Il avait cependant ajouté que plusieurs partis n’avaient pas encore fourni les numéros de leurs comptes bancaires.

Plusieurs candidats ont qualifié les mesures de contrôle, inscrites dans la loi électorale, de «sévères», «paralysantes» et inadaptées aux capacités de petits partis.

Une intervenante a fait remarquer que «cette loi, inspirée des expériences européennes, ne prend pas en considération les spécificités de la conjoncture politique en Tunisie ainsi que celles des partis, qui sont en cours de formation», tout en s’interrogeant sur les normes et les mécanismes utilisés pour contrôler le déblocage des subventions.

Selon les candidats, «la gestion des comptes, suivant la loi régissant les élections, n’est pas une opération facile, devenant encore plus compliquée avec le refus des banques de leur délivrer les carnets de chèques».
Dans sa réponse, Abd El Jawad Al Harazi, le président de l’Irie de Tunis 1, a précisé que le ministère des Finances «est la partie chargée du déblocage des subventions», alors que l’Isie, le tribunal administratif, les tribunaux judiciaires et la cour des comptes s’occupent des opérations de contrôle.

Safieddine El Hadj, membre de l’Irie de Tunis 1, a fait savoir, pour sa part, que depuis le démarrage de la campagne électorale, 120 infractions ont été enregistrées, relatives à l’affichage dans des emplacements non réservés à cet effet, au déchirement de quelques annonces, au format des affiches ainsi qu’à l’utilisation du drapeau de la république dans quelques affiches.

I. B. (avec Tap).