Le Prix Nobel de la Paix 2011 a échappé aux deux candidates tunisiennes : la blogueuse et universitaire Lina Ben Mhenni et son aînée l’avocate et militante Radhia Nasraoui.


Les détracteurs des deux femmes vont pouvoir dormir tranquilles ce soir. Le cauchemar ne s’est pas réalisé. Ni Lina ni Radhia n’ont finalement été retenues pour le plus prestigieux des prix internationaux. Il se passera encore des années, voire des décennies pour qu’un candidat(e) tunisien(ne) puisse être retenu(e) de nouveau dans la sélection.

Après le défenseur chinois des droits de l’homme, Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010, l’année 2011 a rendu hommage aux femmes. Il s’agit d’Ellen Johnson-Sirleaf, présidente du Libéria, de sa compatriote Leymah Gbowee, militante et responsable de l’organisation du mouvement pacifiste «Women of Liberia Mass Action for Peace», et de Tawakkul Karman, activiste yéménite, fondatrice en 2005 du groupe «Femmes journalistes sans chaînes».

La Yéménite Tawakkul Karman, souvent invitée par la chaîne qatarie Al Jazira, a brillé par son combat pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le printemps arabe. Les deux autres Nobel ont été récompensées pour leur combat afin que la femme participe aux élections et pour leur mobilisation contre la guerre des ethnies et des religions.

Le comité Nobel souhaite que le prix décerné à ces trois femmes puisse «contribuer à mettre fin à la répression dont les femmes sont souvent victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent représenter aujourd’hui pour la paix, la démocratie et l’égalité des chances».
Kristian Berg Harpviken, directeur de l’Institut de recherche pour la paix d’Oslo (Prio) avait déjà annoncé, il y a peu de temps, que le prix Nobel 2011 donnait comme favoris des femmes et des activistes blogueues sur Internet.

Selon le comité Nobel norvégien, la liste officielle des prétendants au prix Nobel de la paix de l’année compte 241 candidatures, y compris 53 organisations publiques et internationales dont une vingtaine de personnalités et d’organisations dont Julian Assange, fondateur de Wikileaks, le site spécialisé dans la révélation de documents secrets.

Z. A.