«Il est exclu que la charia soit une source de loi», a affirmé l’Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd), lors d’une conférence de presse, mercredi à Tunis pour présenter son comité directeur issu du 9e congrès.


Selon la nouvelle présidente de l’Atfd, Ahlem Belhaj, les grands défis auxquels fait face la femme tunisienne depuis la révolution du 14 janvier sont la suppression des lois et des dispositions discriminatoires contre les femmes, l’instauration de l’égalité effective entre les genres et le renforcement de la présence de la femme dans les postes de décision. Ce furent là, en tout cas, les principaux thèmes débattus lors du dernier congrès de l’association.

Selon Mme Belhaj, le principe de parité avec alternance dans les listes électorales, tel que stipulé par le décret-loi sur les élections de l’Assemblée nationale constituante, constitue «un acquis historique». En effet, 50% des têtes de liste des partis sont désormais réservés à des candidates.

Une disposition juridique qu’il va être difficile de remettre en question à l’avenir, le parti islamiste Ennahdha l’ayant lui-même adoptée.

L’association féminine, qui s’est illustrée dans l’opposition à l’ancien régime, s’emploiera durant la prochaine étape à renforcer la participation politique de la femme, à marquer sa présence dans le processus de transition démocratique et à consacrer le principe de parité.

Par ailleurs, l’Atfd plaide pour la mise en place d’un projet de société qui favorise la séparation entre la religion et l’Etat et lutte contre «les forces de régression qui imputent à la femme les problèmes de chômage et de dégradation morale».

I. B. (avec Tap).