«En Tunisie, nous sommes tous musulmans, mais il faut reconnaître que la Tunisie n’est pas le Danemark», a déclaré Hichem Meddeb, dimanche soir, au télé-journal de la 1ère Chaîne nationale.
Avant de répondre aux questions des confrères de la chaîne concernant la tentative d’attaque avortée contre des locaux de la chaîne privée Nessma TV, menée par des éléments salafistes, qui voulaient protester contre la diffusion, samedi soir, du film ‘‘Persépolis’’ de Marjane Starapi, un film d’animation racontant l’histoire d’une fille iranienne sous le régime de Khomeiny, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a-t-il voulu aussi adresser un message codé à la direction de Nessma TV et aux autres médias tunisiens, les exhortant à éviter les programmes pouvant heurter le sentiment religieux d’une partie de la population? Surtout en cette période délicate où les Tunisiens s’apprêtent à élire, le 23 octobre, une assemblée constituante qui va définir les nouvelles règles du vivre ensemble dans une Tunisie plurielle et riche des ses différences.
R. K.