Notre correspondant a participé, dimanche 9 octobre, à sa première réunion en tant que futur observateur à Genève des élections de la Constituante en Tunisie, le 23 octobre. Il raconte…
Haykel Ezzeddine, Genève


En Suisse comme pour d’autres pays, ces élections s’étaleront sur 3 jours, du jeudi 20 au samedi 22 octobre. 17 listes : des partis bien implantés en Tunisie et des indépendants vont concourir pour 2 sièges représentant les Tunisiens résidents et enregistrés en Amérique et en Europe, à l’exclusion de la France, de l’Allemagne et de l’Italie.

 

Nous étions 15 intéressés et inscrits au programme de la journée pour la Suisse romande qui regroupe 3 locaux de votation (Genève, Lausanne et Neuchâtel). Deux autres bureaux seront ouverts à Zurich et à Berne pour la Suisse Alémanique.

Changer le réflexe électoral

Aujourd’hui c’est l’équipe de Genève et de Lausanne qui a repris le chemin de l’Université. 4 femmes et 12 hommes, loin de la parité que nous aimerions élargir pour un mieux-vivre ensemble pour nos compatriotes en Tunisie.

Comme la démocratie, c’est nouveau et tout reste à construire, à transformer le réflexe électoral et à trouver le meilleur compromis pour avancer.

Cette révolution doit être préservée coûte que coûte et notre première élection en tant que pays libéré de la dictature doit suivre irrémédiablement le chemin de la réussite. Le monde entier nous observe ! Les envieux et les sceptiques n’attendent qu’un faux pas de notre démocratie balbutiante mais sur le bon chemin.

Parmi les 17 listes en lice, il n’y a que 4 partis, le reste étant constitué d'indépendants, ce qui constitue un manque de choix flagrant par rapport à la palette offerte aux Tunisiens.

 


Formation pour les futurs observateurs des élections - Photos Haykel

Du pain sur la planche !

Dimanche studieux pour les 16 participants sous la férule de Nabil Abdenadher, professeur HES et membre de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (Atide), ont trouvé l’hospitalité à la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (Hepia) à Genève.

La Confédération Suisse, partie-prenante comme l’Union Européenne dans le suivi des élections de l’Assemblée constituante tunisienne, fournit une aide bien appréciée. 12.000 urnes de vote et autres matériels électoraux seront ainsi mis à disposition des Tunisiens ainsi que des observateurs suisses pour suivre de près, le 23 octobre, la naissance de la nouvelle Tunisie et prendre part ainsi à un rendez-vous avec l’histoire. On annonce le montant de 500.000 francs suisses mais il sera sans doute dépassé.

Pendant 4 heures nous avons survolé plusieurs sujets et débattu de bon nombre de problématiques qui peuvent se poser dans un bureau électoral. Mais nous devons patienter encore quelques jours pour avoir la version définitive du déroulement des élections et du protocole qui s’en suivra actuellement à l’étude à l’Instance supérieure indépendante pour les Elections (Isie).

Beaucoup d’excitation et une belle aventure à vivre en perspective. A suivre !