Et ce n’est pas la fin. La liste est longue sur les biens dispersés et les formalités sont compliquées. Pour que l’Etat récupère ces biens, la Commission de confiscation est en train de faire un travail de titan.
La commission de confiscation auprès du ministère du Domaine de l’Etat et des Affaires foncières continue son travail entamé depuis la révolution. Elle a pu saisir jusqu’au mois de septembre une centaine de sociétés, 200 titres fonciers, plusieurs biens encore non enregistrés, 200 attestations de propriété, 18 yachts, 2 bateaux de pêche, un avion et 100 voitures dont plusieurs de luxe... ayant appartenu au clan Ben Ali.
«Nous sommes à la recherche d’autres voitures dont nous disposons déjà des papiers et des attestations. Quant au transfert des liquidités du groupe Carthago et de celui de Princess Holding, cotés dans la bourse, tout sera conclu dans une semaine au plus tard», a précisé Adel Ben Ismaïl lors de la rencontre avec les médias, mardi à Tunis.
Pour revenir aux 18 yachts et 23 bateaux de pêche saisis à Sidi Bou Saïd, Monastir et Sousse, les formalités de leur transfert à l’Etat sont prêtes. Quant à l’avion cloué au sol d’un aéroport suisse, le représentant du ministère du Domaine de l’Etat et des Affaires foncières, s’est montré un peu sceptique sur les promesses de la Suisse.
«Au départ, on nous a demandé un jugement. Entre-temps, l’ambassadeur suisse a dit qu’il a parlé avec les autorités de son pays et nous a promis la récupération de l’avion sans recours aux tribunaux. Nous l’avons cru. Ça fait déjà 3 mois que nous attendons et on n’a rien eu encore. Cet avion nous revient trop cher. Rien que les frais du parking de l’aéroport coûtent à l’Etat tunisien 100 millions par mois», a-t-il précisé. Sans parler des frais de son entretien.
Z. A.