Les observateurs de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) n’ont pas de preuve irréfutable d’infractions électorales majeures, notamment d’achat de voix.


Le président de l’Isie, Kamel Jendoubi, a souligné, lors d’une réunion, mercredi après-midi, avec l’équipe d’observateurs des élections de l’Assemblée nationale constituante, l’importance de l'échéance électorale du 23 octobre, réaffirmant le caractère «exceptionnel» du processus historique que vit la Tunisie, en cette étape.

M. Jendoubi a, par ailleurs, indiqué que le rôle des observateurs est à la fois «important» et «délicat» durant cette phase électorale, et que l’Isie œuvre à contrôler la campagne, s’agissant notamment du financement étranger et du plafond des dépenses électorales, en vue d’imposer l’égalité entre tous les candidats en lice.

Concernant les rumeurs véhiculées récemment, sur les réseaux sociaux, à propos de l’achat de voix, l’équipe d’observateurs a affirmé que les réseaux virtuels peuvent constituer un simple élément de preuve et non pas une preuve irréfutable de toute infraction électorale.

Aucun dépassement flagrant ou concret

De son côté, Amor Tounekti, membre de l’Isie et de l’équipe chargée du contrôle de la campagne électorale a affirmé n’avoir pas enregistré de dépassements «flagrants» ou «concrets» dans la campagne électorale par les partis politiques et les listes indépendantes, précisant que des insuffisances ont cependant été enregistrées dans la gestion des fonds alloués à la campagne électorale.

Le rôle de l’équipe d’observateurs est plutôt pédagogique que répressif, dès lors que sa mission consiste essentiellement à aider les partis et les listes indépendantes à assurer une gestion optimale des fonds publics qui leurs sont alloués au titre de la campagne électorale.

La mission de contrôle de l’Isie comprend deux volets essentiels. Le premier, dévolu au bureau central, consiste à exercer un contrôle sur les partis politiques, alors que le deuxième volet relatif au contrôle des listes indépendantes est du ressort des Instances régionales indépendantes pour les élections (Irie). Chacune de ces instances regroupe entre 20 et 30 observateurs.

I. B. (avec Tap).