Ennahdha a démenti tout lien avec les manifestations organisées, vendredi, à Tunis, pour protester contre la diffusion du film ‘‘Persepolis’’ par la chaîne privée Nessma.
«Les Tunisiens descendus aujourd’hui par dizaines de milliers dans la rue pour protester contre les provocations lancées par certains médias demeurent les seuls défenseurs de l’islam et n’ont aucun besoin de tuteur», a déclaré Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste tunisien.
«Notre parti défend la liberté d’expression et respecte les libertés individuelles», a ajouté M. Ghannouchi, lors d’un meeting dans la banlieue nord de Tunis. Evoquant la place et les acquis de la femme dans la pensée du parti, il a indiqué que son parti œuvre à consacrer les droits pour lesquels ont milité plusieurs générations de Tunisiens et de Tunisiennes. «Il n’y a aucune raison aujourd’hui pour renier ces acquis à l’instar du droit à l’éducation, du droit au travail et à la participation dans la vie publique», a-t-il dit.
La tête de liste du parti dans la circonscription de Tunis 2 est une femme non voilée, «mais elle est une femme militante et honorable», a précisé M. Ghannouchi. Il a aussi appelé à faire face à ceux qui utilisent la religion pour terroriser les jeunes et les femmes. «Le mouvement islamiste prône les valeurs de liberté, de dignité et d’égalité» a-t-il soutenu.
Double langage, rétorqueront les détracteurs du chef d’Ennahdha ! Mais comment vérifier cette allégation, sans passer par des élections libres et transparentes et une véritable transition démocratique ? Réponse donc après l’élection de l’Assemblée constituante, le 23 octobre.
I. B. (avec Tap).