Mustapha Ben Jaâfar appelle à la constitution d’un gouvernement d’union nationale par l’Assemblée constituante comme une priorité pour la sécurité et la stabilité sociales.


Ce gouvernement issu d’une assemblée élue aura pour mission de gérer les affaires du pays, avec comme priorité la réalisation de la sécurité et de la paix sociale.

Exit le gouvernement provisoire

Le président du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl, Ettakatol), qui parlait au cours d’une conférence de presse, samedi au siège de son parti à Tunis, n’est donc pas favorable à la reconduction de l’actuel gouvernement provisoire ni à la constitution d’un gouvernement de technocrates, scénarios envisagés par certaines forces politiques, en vue de dégager la Constituante afin qu’elle se consacre à la rédaction de la nouvelle constitution.

M. Ben Jaâfar a affirmé l’attachement de son parti à limiter à une année le mandat de l’assemblée constituante. Celle-ci, a-t-il dit, est appelée, durant ce mandat, à élaborer une nouvelle constitution, à choisir un président de la république et un gouvernement d’union nationale avec comme priorité la réalisation de la sécurité et la stabilité sociale.

Le président d’Ettakatol a, par ailleurs, démenti l’existence de négociations entre son parti et d’autres partis ou listes électorales en vue de constituer une coalition politique. «Ettakatol refuse d’adhérer à une coalition avec des partis ou des listes car cela risque de perturber le citoyen», a-t-il affirmé.

Médias, impartialité et provocations

Les acteurs politiques en lice pour la constituante, a-t-il ajouté, sont tenus de respecter la législation et l’éthique politique. Evoquant à cet égard les incidents survenus après la diffusion du film ‘‘Persepolis’’ sur la chaîne Nessma TV, M. Ben Jaafar a indiqué que les médias doivent s’éloigner des provocations et des agissements qui sèment la discorde et faire preuve de neutralité. Une manière de déplorer, à demi-mot, l’alignement de ladite chaîne à tel parti politique. Il a également invité les médias à garder leur neutralité, en faisant allusion à la diffusion du film contesté sur Nessma TV.

Evoquant l’existence de forces politiques qui concentrent le débat publique sur le thème de «l’identité», par allusion aux islamistes du mouvement Ennahdha, M. Ben Jaâfar a estimé que ces forces cherchent à diviser le peuple en «musulmans et mécréants». Ce qui, a-t-il dit, «est très dangereux», sans oublier qu’il y a d’autres forces qui refusent la transition démocratique par peur de devoir rendre compte un jour.

I. B.