L’idée fait son chemin, mais est-elle vraiment judicieuse et ne risque-t-elle pas de sombrer dans une forme de sectarisme ? Car les binationaux sont des Tunisiens comme les autres.
L’initiative a été lancée par Moez Ben Ali, tête de la liste indépendante Erraya Al Watania de la circonscription de France I, candidate aux élections de l’Assemblée nationale constituante. Ce dernier a déclaré avoir déposé, lundi, un dossier au Premier ministère afin d’obtenir le visa pour un nouveau parti, l’Union des forces civiles tunisiennes (Ufct) pour Tes tunisiens détenteurs de la double nationalité et résidents en France.
M. Ben Ali, qui parlait au cours d’une conférence de presse, mardi, à Yasmine Hammamet, a relevé que l’ancienne constitution tunisienne ne reconnaît pas les partis composés par des binationaux, soulignant que le dépôt du dossier du nouveau parti est «l’initiative d’un groupe de compétences tunisiennes résidentes à l’étranger parmi les binationaux en vue d’obtenir le droit de jouir d’une citoyenneté à part entière».
L’Ufct se fonde sur «les principes humanistes et la lutte contre toute forme d’extrémisme idéologique ainsi que la participation effective des binationaux à la vie politique», a expliqué M. Ben Ali.
I. B. (avec Tap).