Hammadi Jebali, Premier ministre et Béji Caïd Essebsi, président d’un quatrième gouvernement de transition : attelage pour le moins inattendu, mais qui demeure possible.


Le parti Ennahdha, grand gagnant des élections de l’Assemblée constituante, dimanche, n’écarte pas cette hypothèse. Il semble même la privilégier. L’un de ses dirigeants, Hammadi Jebali a affirmé mardi sur Express FM qu’il sera le candidat d'Ennahdha pour le poste de chef de gouvernement. Et que le parti islamiste tunisien pourrait proposer à d’autres personnalités -n’appartenant pas à Ennahdha- le poste du président de la République dont notamment, Béji Caid Essebsi, le Premier ministre sortant, Mustapha Ben Jaafar, chef du Fdtl, et Moncef Marzouki, chef du Cpr, les deux autres gagnants des élections. M. Jebali a même cité le nom de l'actuel ministre de la Défense, Abdelkerim Zbidi.

M. Jebali a écarté, dans la même interview, que Néjib Chebbi puisse figurer au prochain gouvernement. Il faut dire que ce dernier et son parti, le Pdp, grands perdants du scrutin de dimanche, ont choisi, d’eux-mêmes, de rester dans l’opposition.

Un peu plus tard dans la journée, des confrères avaient annoncé un autre candidat d'Ennahdha pour la présidence de la République : l'ancien ministre Ahmed Ben Salah. Une piste qui semble avoir été abandonnée, si tant est qu'elle ait été réellement envisagée.

I. B.