«49 femmes seront dans la constituante dont 42 sont de notre parti qui sera ouvert aux croyants et aux non-croyants, aux femmes voilées et non-voilées».
C’est lors de la rencontre avec la presse, vendredi aux Berges du Lac à Tunis que le leader du parti islamiste Ennahdha a répété ces propos plusieurs fois devant un parterre de journalistes. Il voulait rassurer les Tunisiens, et surtout les Tunisiennes : leur pays va garder jalousement son statut d’Etat libre et démocrate.
«La Tunisie a connu de par son histoire plusieurs réformes appelant à la modernité et à la liberté. L’islam et la modernité ne sont pas dissociables. Notre révolution n’a pas été guidée par un leader. Les slogans du 14 janvier étaient ceux de l’humanité, de la dignité, de la réforme, du développement», a martelé Rached Ghannouchi. Et de préciser que la révolution du 14 janvier ne peut qu’être dédiée à la liberté. «Parmi les principes fondateurs d’Ennahdha, le dialogue et la solidarité entre toutes les stries de la société. Notre parti refuse catégoriquement la violence intellectuelle. Il n’y a pas pire que la violence pour affecter la pensée ou la politique», a-t-il précisé. Tout en rendant hommage aux femmes de Tunisie, qu’elles soient voilées ou non, intellectuelles ou non, rappelant ainsi leur rôle dans la société et que ce n’est pas par hasard que 42 des 49 femmes qui vont siéger dans la constituante sont issues d’Ennahdha».
Traduire : les partis soi-disant progressistes et modernistes ont été, sur ce chapitre, beaucoup moins ouverts au deuxième sexe.
Z. A.