La décision d’invalider 6 listes d’Al-Aridha Chaâbia (Pétition populaire) n’a été prise sous l’influence d’aucune partie, a indiqué le secrétaire général de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).


Boubaker Bethabet a expliqué, dans une interview à l’agence Tap, que cette invalidation répond aux dispositions de l’article 70 du décret-loi électoral, qui accorde à l’Isie la prérogative d’invalider, sur la base de preuves irréfutables, toute liste qui ne respecte pas les dispositions de l’article 50 du décret-loi organisant les conditions de financement de la campagne électorale. Il a ajouté que l’Isie dispose de tous les documents prouvant que 5 des listes invalidées ont bénéficié de fonds privés, et non publics ou personnels, ce qui a motivé la décision de leur invalidation.

Pour ce qui est de la sixième liste (France 2), il est apparu que l’un de ses membres avait occupé un poste de responsabilité au sein du Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd dissous), ce qui est une infraction à l’article 15 du décret-loi électoral.

M. Bethabet a, aussi, expliqué que l’Instance dispose des preuves de nombreuses violations concernant d’autres listes, mais leur invalidation n’était pas nécessaire parce qu’elles n’ont gagné aucun siège, refusant, toutefois, de dévoiler l’appartenance de ces listes.

Cependant, les têtes des listes invalidées ont le droit de s’adresser au tribunal administratif pour un recours contre la décision de l’Isie, surtout que la justice est l’unique partie habilitée à trancher définitivement cette question, a-t-il indiqué.

Le secrétaire général de l’Isie s’est, par ailleurs, adressé à tous les manifestants à Sidi Bouzid et dans les autres régions qui protestent contre l’invalidation des listes de la Pétition populaire, leur demandant de faire prévaloir la raison et d’attendre la décision de la justice.