Après plus de 30 heures de violences, les habitants de Sidi Bouzid se sont mis à nettoyer les rues de leur ville des traces des violences de jeudi et vendredi.


La vague de violences qu’a connue Sidi Bouzid et ses environs a contraint les autorités à disperser les manifestations en tirant du gaz lacrymogène et en décrétant le couvre-feu. Plusieurs appels ont été lancés par des sages de la ville dénonçant les actes de vandalisme ayant causé plusieurs dégâts (destruction, incendie et pillage ciblant surtout les établissements publics, comme les tribunaux, la municipalité, la délégation, le poste de la Garde nationale...) et appelant à la vigilance face à ceux qui veulent semer la zizanie et à poursuivre les personnes responsables de ces agissements.

Les émeutes ont été provoquées par l’annulation de 6 listes d’Al-Aridha Al-Chaabia, présentées à l’élection de l’Assemblée constituante, le 23 octobre, et les déclarations de certains dirigeants politiques d’Ennahdha hostiles à ces listes.

Selon des sources dans cette ville du centre, des éléments proches du Rcd, l’ancien parti au pouvoir, seraient derrière les émeutes.

I. B.