Selon Shems FM, deux jeunes arrêtés dimanche à Sidi Bouzid ont reconnu avoir participé aux troubles dans cette ville à l’instigation de certains partis politique. Les autorités démentent…


La radio Shems FM a affirmé en effet que les unités de la sûreté et de l’armée nationale ont arrêté dimanche deux jeunes qui s’étaient rendus coupables de braquages dans la région de Bir El Hfey, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid (centre) avec deux autres complices non encore appréhendés.

40 casseurs déguisés en salafistes ?

«Les forces de sécurité ont interrogé les deux individus arrêtés, qui ont reconnu avoir participé aux troubles récents à Sidi Bouzid», a affirmé la radio. Elle a ajouté : «Ils ont d’après leurs dires été approchés par une bande appartenant à un parti politique ayant participé aux élections, et payés 20 dinars chacun en contrepartie d’actes criminels visant à semer le désordre. Shems FM va plus loin en affirmant que «près de 40 personnes qui seraient impliquées dans les actes de violence et les incendies criminels» ont «non seulement été payées, mais en plus ‘‘déguisées’’ en salafistes pour faire porter la responsabilité des évènements par les intégristes religieux.»

Interrogé par Kapitalis à ce sujet, une source officielle du ministère de l’Intérieur a affirmé que les deux personnes arrêtées à Bir El Hfay seraient des bandits et non des personnes ayant participé aux récents actes de violence à Sidi Bouzid.

Hichem Meddeb, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a déclaré à Kapitalis : «Les deux hommes arrêtés ont barré la route avec des pierres afin d’empêcher les voitures de circuler et ainsi les braquer. Des forces de l’ordre et des unités de l’armée se sont dépêchées sur les lieux et les ont arrêtés. Ils ont trouvé sur eux 4 passeports. Interrogés, ils ont dit les avoir volés dans des postes de police. L’enquête se poursuit. Mais il n’est pas vrai qu’ils ont avoué avoir été payés par des partis politiques pour mettre le feu à Sidi Bouzid».

13 arrestations la première nuit

Selon M. Meddeb, il n’y a eu jusque-là que 13 arrestations le premier soir des actes de violence survenus à Sidi Bouzid, jeudi, soir, après l’annonce par l’Isie des résultats des élections. «Après avoir interrogé ces 13 individus, on les a laissés libres mais ils vont comparaître devant les tribunaux pour répondre de leurs liens avec les incendies et les destructions des biens publics et privés».

M. Meddeb a nié, également, les informations sur les 40 personnes qui auraient semé des troubles tout en étant déguisées en salafistes (afin de faire porter la responsabilité aux intégristes) en contrepartie d'une poignée de dinars. «Non, ce n’est pas vrai», a-t-il dit.

Z. A.