Un mandat d’arrêt international vient d’être émis par la Tunisie à l’encontre de Souha Arafat, la veuve du leader palestinien.
Cette information a été annoncée depuis deux jours par le site ‘‘Israel7’’, avant d’être confirmée par Kadhem Zine El Abidine, porte-parole du ministère tunisien de la Justice. «En effet, un mandat d'arrêt international a été émis par le juge d’instruction, il y a une semaine, à l’encontre de Mme Arafat», a dit à Kapitalis M. Zine El Abidine. Selon lui, il s’agit d’une affaire de corruption ayant lien avec l’ancien président Ben Ali, ses proches et des responsables du gouvernement. Il n’a pas voulu en dire plus, l’enquête sur cette affaire étant en cours et le dossier entre les mains du juge d’instruction.
Selon d’autres sources, l’affaire aurait un lien avec la création de l’Ecole internationale de Carthage, établissement scolaire privé dont elle avait lancé le projet en Tunisie du temps où elle résidait dans notre pays. Souha avait engrangé quelques 10 millions de dollars de commissions pour l’édification de ce joyau. En 2006, elle obtint la nationalité tunisienne. Une année plus tard, et suite à une dispute avec Leïla Ben Ali, son associée dans cette affaire, l’Etat tunisien a publié dans le journal officiel le retrait de la nationalité à la veuve du leader palestinien. Au cœur de cette discorde avec l’ex-couple présidentiel : une affaire d’argent. Souha avait alors été accusée de corruption. Les journaux tunisiens de l’époque se sont acharnés contre elle, l’accusant d’avoir rempli ses valises des aides de la communauté internationale au peuple palestinien, que gérait son défunt mari (mort en 2004). Souha s’était alors réfugié à Malte, avant de partir en Egypte.
En 2007, l’Ecole internationale est passée des mains de Souha Arafat à Leïla Ben Ali. Cette école est revenue à l’Etat tunisien après le 14 Janvier et la fuite du président et de sa famille.
A part cet établissement scolaire, Souha Arafat était actionnaire avec Leïla Ben Ali dans plusieurs projets à Dubaï, à Malte...
Ces derniers jours, plusieurs responsables de Tunisie Telecom ont été entendus par le juge d’instruction. Il s’agit, là aussi, d’une affaire de corruption et de dessous de table qu’aurait encaissés Souha Arafat, accusation qui reste bien sûr à confirmer par le juge...
Z. A.