La défense de l’ancien chef du gouvernement libyen, Baghdadi Mahmoudi, a demandé aux autorités tunisiennes la libération de son client.
Les avocats demandent la libération de leur client, en attendant le 22 novembre, date de l’examen de la demande des autorités libyennes concernant son extradition.
Quatre avocats de cette défense, qui en compte une cinquantaine, ont souligné, au cours d’une conférence de presse, lundi, à Tunis, que leur client est recherché par les autorités libyennes pour des raisons politiques. Ils ont, dans ce sens, affirmé qu’ils sont contre l’extradition parce qu’ils «craignent pour sa vie en Libye», en l’absence de conditions propices à un jugement équitable et au respect des droits de l’homme.
Un dossier d’extradition «peu consistant»
Me Mabrouk Kerchide a souligné, à ce propos, que les nouvelles autorités libyennes ont présenté «un dossier peu consistant qui n’appuie pas la demande d’extradition». Il a évoqué, à cet effet, certaines des accusations portées contre son client, portant notamment sur des ordres pour l’accomplissement de viols, dans la localité de Zouara.
L’avocat fait part de son étonnement face à l’émission par le pouvoir judiciaire tunisien d’un nouveau mandat de dépôt contre Baghdadi Mahmoudi, tout en omettant l’application du verdict du tribunal qui avait accordé, le 27 octobre, la liberté provisoire à son client.
Il a évoqué l’état de santé détérioré de Baghdadi Mahmoudi, ajoutant que «sa famille craint pour sa vie».
La défense composée des quatre avocats participant à la conférence de presse a relevé l’existence d’interventions du pouvoir exécutif tunisien dans les affaires de la justice, concernant leur client, afin de donner satisfaction au Conseil de transition libyen.
La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis avait décidé, jeudi dernier, d’examiner la demande d’extradition du Conseil de transition libyen (Cnt) et de reporter l’affaire au 22 novembre.
Baghdadi Mahmoudi avait été arrêté, le 22 septembre, ainsi que deux de ses accompagnateurs, près de la localité de Tamaghza sur la frontière tuniso-algérienne. Ils tentaient alors de se rendre en Algérie.