Dès qu’elle a appris qu’elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice tunisienne, la veuve de Yasser Arafat a rapidement réagi.
Après avoir été contactée par l’Agence de presse française (Afp), elle est passée à l’antenne du Journal de 20 heures de la première chaîne de télévision nationale.
La veuve de Yasser Arafat, leader palestinien mort en 2004, a rejeté toutes les accusations à son encontre. «Je félicite la Tunisie pour avoir fait sa révolution. Je félicite les partis gagnants, Ennahdha et le Cpr... Je suis la première victime de l’ancien régime et j’ai tous les documents qui le prouvent : je ne suis impliquée ni avec le régime ni dans des affaires de corruption financière. J’ai eu un crédit de la Banque de l’habitat. En 2007, j’ai dû me désister de mes parts au profit d’Asma Mahjoub, nièce de Leïla Ben Ali avec qui je n’ai jamais eu d’autres projets», a-t-elle précisé.
Dans l’entretien téléphonique, Souha Arafat a, aussi, affirmé avoir remboursé une partie du crédit, «en attendant de rembourser le reste à partir de la valeur des parts cédées à Asma Mahjoub, ajoutant que cette dernière ne lui avait remis que la somme de 30.000 dinars», rapporte l’Afp.
«Abdelawhab Abdallah (ancien conseiller de Ben Ali, Ndlr) m’a menacée et je n’étais pas au courant de la fermeture de l’Ecole», a-t-elle dit. Et de souligner que Serge Degallaix, ancien ambassadeur de France à Tunis, à cette époque, lui a confié qu’une «plainte avait été adressée au président Nicolas Sarkozy, au sujet de cette école». Et de continuer à se défendre en indiquant qu’elle avait contacté à l’époque Leïla Ben Ali et le directeur de l'Ecole, dès qu’elle a eu connaissance de cette question, pour leur dire qu’elle mettait fin à son association à ce projet.
Z. A.