«Notre devoir est d’être dans le gouvernement. L’heure est à un gouvernement d’intérêt national. Mais, nous allons être vigilants et lorsque nous aurons une main au guidon, nous souhaitons que les autres partis ne dérapent pas».


C’est ce qu’a déclaré Mustapha Ben Jâafar, secrétaire général d’Ettakatol, lors d’un point de presse mardi à Tunis. «En cas de dérapage, nous prendrons notre décision et nous quitterons le gouvernement. Comme on l’a déjà fait auparavant», a-t-il dit, par allusion à une hypothétique décision très discutable d’Ennahdha.

«Nous avons cru en leur discours moderniste. Maintenant, nous allons les prendre au mot et voir s’ils sont capables de mettre en exécution leur discours et d’arrêter toute relation avec les courants extrémistes. Nous allons les tester», a-t-il lancé. Il faisait ainsi allusion à son passage express au sein du premier gouvernement de transition, à la mi-janvier dernier. M. Ben Jaâfar, qui avait été nommé ministre de la Santé, a préféré se retirer quelques heures après sa nomination. Il racontera par la suite qu’il avait vu des figures de l’ancien régime de Ben Ali se pavaner dans le hall du Premier ministère, notamment l’ex-Premier ministre Hedi Baccouche.

A l’époque, souvenons-nous, d’autres figures de l’opposition, Ahmed Nejib Chebbi du Pdp et Ahmed Brahim d’Ettajdid, n’ont pas eu la même réaction et ont continué à siéger dans le premier gouvernement de transition conduit par Mohamed Ghannouchi.

Z. A.