15 membres du comité central d’Afek Tounes ont démissionné, dont Mustapha Mezghani, membre fondateur et secrétaire général de ce parti libéral créé au lendemain de la révolution.
Afek Tounes, qui a remporté «seulement» 4 sièges à l’Assemblée constituante, résiste mal à cette première défaite électorale. Après Emna Menif, son ex-porte-parole et l’une des ses ténors, c’est au tour de 15 membres du comité central et du comité directeur de jeter l’éponge. Il s’agit, outre Mustapha Mezghani, de Riadh Zaoui (membre fondateur), Dorra Hela Bouraoui, Hatem Chelly (membre fondateur), Hella Hababou, Selima Ben Mustapha, Asma Bouraoui Khouja, Mohsen Fourati (Resp. Chabab Afek Tounes), Imen Ghedamsi, Jamil Jaraya, Jabrane Jlidi, Marwen Mami, Morched Mhiri, Hamadi Turki, Dajla Zeghal et Asma Zouhir.
Pour justifier leur démission, les 15 pointent «l’exclusion», «les méthodes ne tolérant aucune critique constructive», «le refus du travail d’équipe» et même le «culte de la personnalité», par une allusion limpide au chef du mouvement Yacine Brahim.
Voici, par ailleurs, le texte de la lettre de démission datée du 1er novembre…
«Nous sommes entrés en politique pour servir notre pays loin des considérations étroites liées à des ambitions personnelles, et rejetons toute forme d’exclusion des membres actifs dans toutes les régions, les méthodes ne tolérant aucune critique constructive ainsi que la dérive croissante vers le refus du travail d’équipe, en négation avec l’essence même de la démocratie, et vers un culte de la personnalité que le peuple a rejeté le 14 janvier et que nul n’est prêt à accepter dorénavant. Pour toutes ces considérations, nous soussignés, membres du bureau politique et/ou du comité central du Parti Afek Tounes, présentons ce jour nos démissions de ce parti. Nous présentons nos excuses aux militants et électeurs que nous avons convaincus, en toute bonne foi, pour nous rejoindre et voter pour nos listes.»