Un groupe d’enseignants et d’étudiants ont organisé, jeudi, un mouvement de protestation dans l’enceinte universitaire pour revendiquer le respect des libertés individuelles y compris la liberté vestimentaire et l’acceptation de l’autre.


Ces protestations, qui ont eu lieu à la Faculté de droit et des sciences politiques et de la Faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis relevant de l’Université Tunis El Manar, interviennent suite à l’incident survenu, vendredi dernier, à l’Ecole supérieure de commerce de Tunis (Esc) lorsqu’un groupe d’étudiants a agressé, verbalement, une enseignante en marketing sous prétexte que sa tenue vestimentaire était incorrecte.

Sami Aouadi, secrétaire général adjoint du Syndicat des enseignants de l’Enseignement supérieur à la Faculté de droits et des sciences économiques et politiques a précisé que cette protestation ne vise aucune partie. Il s’agit, plutôt, a-t-il, indiqué d’un appel pour préserver l’intégrité de l’enceinte universitaire qui ne doit en aucun cas être exploitée pour porter atteinte aux libertés individuelles aussi bien des enseignants que des étudiants.

Non au retour de la police universitaire

M. Aouadi a précisé que cet incident ne doit pas servir de prétexte pour justifier le retour de la police universitaire, rappelant que l’université a défendu, sous l’ancien régime, le droit des jeunes étudiantes voilées à l’enseignement.

De son côté, Boutheina Rekik, professeur en sciences économiques, de gestion et finances a souligné que les enseignants universitaires expriment, à travers leur participation à ce mouvement de protestation, leur refus de la logique de la violence à l’encontre des professeurs.

Les bourses, les foyers et le transport universitaires constituent les véritables préoccupations des étudiants, souligne un étudiant qui estime que les comportements des enseignants, leurs appartenances idéologiques et encore moins leurs attitudes vestimentaires n’intéressent en rien la population étudiante.