La Pétition populaire sera représentée par 26 sièges à la Constituante. C’est-à-dire qu’elle est désormais la troisième grande force après Ennahdha qui perd 2 sièges (89 sièges) et le Cpr (30).


Al-Aridha devance ainsi une autre formation importante, Ettakatol, représenté par 21 sièges. C’est le Tribunal administratif qui a accepté, mardi, les recours présentés par Al-Âridha (La Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement) dans 5 circonscriptions à savoir Sidi Bouzid, Sfax, Jendouba, Kasserine et Tataouine.

Les listes de la Pétition populaire, qui avaient été invalidées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), ont ainsi récupéré 7 sièges, obtenus lors de l’élection de l’Assemblée constituante.

Le Tribunal administratif, qui a clôturé, mardi, l’examen des recours concernant l’élection de l’Assemblée nationale constituante, a refusé, dix autres demandes de recours pour vice de forme.

L’avocat de la Pétition populaire, Hachmi El-Hthiri, a précisé, dans une déclaration à l’agence Tap, que la décision d’invalidation par l’Isie des listes de la Pétition populaire «était précipitée et n’avait aucune argumentation solide».

La tête de liste de la Pétition populaire à Sidi Bouzid, Mohamed Hamdi, a affirmé de son côté  à la Tap «qu’il aurait été plus judicieux que l’Isie décide l’invalidation des listes d’autres partis dont les dépassements étaient beaucoup plus clairs».

Le Tribunal administratif a reçu au total 104 demandes de recours. Six recours ont été acceptés, dont une demande présentée par le mouvement Ennahdha à Medenine et 5 demandes pour la Pétition populaire.

Al-Âridha est piloté à distance par Hachemi Hamdi, patron de la télévision Al Mostaqilla qui émet ses programmes à partir de Londres. Autrement dit, M. Hamdi a fait sa propre campagne sur son petit écran. Il a donc fait son entrée dans tous les foyers sans avoir besoin de se déplacer.

Suite à l’invalidation de ses listes par l’Isie, le 27 octobre, des actes de violence (incendie de lieux publics et destruction d’archives) ont eu lieu le soir même à Sidi Bouzid (ville natale de M. Hamdi et berceau de la révolution). Les dégâts sont énormes et les avocats de la région pointent du doigt des éléments de l’ancien régime.

I. B.