Lors d’une conférence de presse, jeudi, le comité de la défense de Mohamed Imed Trabelsi, neveu de Leïla épouse Ben Ali, a annoncé que son client a entamé une grève de la faim. Que réclame l’accusé ?
Selon Me Wissem Saïdi : «L'éradication de la corruption et la lutte contre la dictature ne peuvent pas se limiter au jugement de certaines personnes uniquement, mais commandent de prémunir le pays d’un éventuel retour à ces pratiques», a-t-il déclaré. Et de souligner que son client a «avoué ses crimes mais refuse d’être un bouc émissaire».
Selon l’avocat, Imed Trabelsi a entamé une grève de la faim ouverte depuis le 8 novembre jusqu’à l'aboutissement de ses revendications qui consistent notamment à «mettre fin à toutes les manipulations de la justice et à lui garantir un procès équitable sous le contrôle de la société civile et par l’adoption des mécanismes de la justice transitionnelle».
Me Saïdi a notamment déclaré que son client «fait l’objet depuis le 14 janvier dernier de toutes les formes d’injustice en particulier durant les procès intentés contre lui», précisant que le décret-loi portant amnistie générale pour les crimes relatifs à l’émission de chèques sans provision a bénéficié à tous les citoyens à l’exception des proches de l’ex-président. Il a ajouté que le ministère public «n’a eu aucune réaction face aux actes de pillage et d’incendie des biens de son client».
Imed Trabelsi séjourne à la prison militaire de l’Aouina depuis le 14 janvier, date de son arrestation alors qu’il se préparait, avec une trentaine de ses proches, à quitter le pays.
I. B.