Les concertations entre Ettakatol et le Cpr continuent à propos du candidat à la présidence de la République. Mardi après-midi, les Tunisiens connaîtront leur président, M. Marzouki ou M. Ben Jaâfar.


Le porte-parole officiel du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl, Ettakatol), Mohamed Bennour, a déclaré à l’agence Tap que le secrétaire de son parti, Mustapha Ben Jaâfar s’est entretenu, lundi en fin de matinée, avec Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République (Cpr).

La rencontre a été l’occasion de rapprocher les vues au sujet de la répartition des postes-clés au sein de l’Etat et en particulier le candidat à la présidence de la République, a-t-il dit.

«Nous ne pensons pas qu’il y ait des difficultés insurmontables dans les négociations entre les deux partis», a rassuré M. Bennour.

Les partis Ettakatol et le Cpr formeront avec le mouvement Ennahdha une majorité sur laquelle s’appuiera le gouvernement au sein de la Constituante.

Les deux partis sont en lice pour le poste de la présidence de la République, tandis que Ennahdha postule pour le poste de Premier ministre pour lequel seul Hamadi Jebali s’est porté candidat étant donné que le mouvement a remporté le plus grand nombre de sièges (89 sièges) à l’Assemblée constituante.

«Ettakatol prend acte de la proposition d’Ennahdha», a encore relevé M. Bennour dans une allusion aux propos tenus par le secrétaire général d’Ennahdha, Hamadi Jebali, selon lesquels «Mustapha Ben Jaâfar est habilité à accéder au poste de la présidence», ajoutant : «nous sommes favorables à ce scénario».

De son côté, Samir Ben Amor, membre du bureau politique du Cpr a annoncé qu’il est prévu que la proclamation du nom du futur président de la République soit divulguée mardi, précisant que les négociations Cpr-Ettakatol relatives à la répartition des responsabilités au sein du gouvernement «avancent à un rythme soutenu».

Quant aux portefeuilles ministériels, selon l’un des membres du bureau exécutif, rien est encore décidé. «On est en train même de se concerter pour savoir s’il y aura ou pas un ministère de la Femme. Car ceci nous renvoie aux années 1960. Nous parlons plutôt d’un ministère de la Famille qui s’occupera à la fois de plusieurs départements», selon notre source.