Ce mot qu’il a prononcé dimanche lors d’un meeting à Sousse a été l’objet de critiques acerbes. Le secrétaire général d’Ennahdha tente de rattraper le coup.
M. Jebali affirme que les propos qui lui sont reprochés se «fondent sur une amputation du texte de son discours par la suppression d’une phrase».
«L’extrait en question a été sorti de son contexte de manière à lui donner une signification qui a provoqué une ambiguïté dans le sens de la phrase», a-t-il plaidé, mardi, dans un communiqué explicatif.
Selon l’agence Tap, «le Secrétaire général d’Ennahdha a fait savoir qu’il a pris son temps avant de répondre à ces commentaires afin d’éviter toute polémique qui sape les énergies et détourne l’intérêt des questions cruciales dans le pays en ce moment». M. Jebali ajoute : «Afin que cette question ne se transforme en une affaire d’opinion publique et ne soit pas instrumentalisée à des fins politiques et étriquées, je tiens à lever toute équivoque de manière claire et définitive. L’emprunt du mot califat s’inspire des principes de notre patrimoine politique et de la civilisation de la société tunisienne à laquelle nous appartenons et dont nous sommes fiers : les principes de justice, de sincérité, de liberté et de loyauté», s’est-il justifié.
Le mouvement Ennahdha a opté pour un régime républicain démocratique qui s’appuie sur la seule légitimité du peuple après des élections libres et loyales dans le respect des libertés et des droits et sur la base de l’alternance pacifique au pouvoir, a encore soutenu M. Jebali.
Il a estimé qu’Ennahdha s’emploiera à réaliser cette option en tant que choix irréversible dans la prochaine constitution en harmonie avec les objectifs de la révolution et les aspirations du peuple tunisien dans le droit-fil de l’édification d’une société démocratique, pluraliste et civile.
Lapsus ? Double discours ? Stratégie qui consiste à souffler le chaud et le froid ? L’avenir nous le dira. Pour le moment, les dirigeants d’Ennahdha brillent par un grand amateurisme en matière de communication politique. Ils ont également du mal à passer du statut de militants à celui de responsables appelés à gouverner. Il reste à espérer qu’ils apprendront de leurs erreurs, et qu’ils ne passeront pas le plus clair de leur temps à… rattraper les coups trop vite partis.
Z. A.