Les dernières déclarations de Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha et candidat à la présidence du gouvernement, à propos du 6e califat, suscitent des doutes quant à sa capacité à occuper ce poste.
Cette déclaration a été faite à l’agence Tap par Jounaidi Abdeljawed, porte-parole officiel du Pôle démocratique moderniste (Pdm), qui comprend des partis (notamment Ettajdid et le Parti communiste de gauche), des associations et personnalités nationales de gauche et indépendantes.
«Nous émettons des doutes sur la capacité de Jebali à diriger le prochain gouvernement et nous pensons que l’Assemblée nationale constituante est dotée de toutes les prérogatives pour choisir le futur président du gouvernement qui œuvrera à protéger les droits du peuple et à édifier la deuxième République démocratique.»
M. Abdeljawed a ajouté que le Pdm, qui n’a remporté que 5 sièges sur 216 à l’élection du 23 octobre, est convaincu que le candidat à ce poste doit s’attacher à certains principes dont en particulier ceux de la république, de l’alternance au pourvoir à la faveur d’élections libres et non point à travers «le califat» qui s’oppose à ces valeurs et réduit les citoyens à des sujets.
Il a, également, évoqué la nécessité de «rester vigilant et de garantir les conditions optimales pour le succès de la transition vers un régime républicain démocratique adapté à la Tunisie du 21 siècle et répondant aux objectifs de la révolution.» Et d’ajouter que «le Pdm s’emploie en coordination avec d’autres partis, mouvements et personnalités à faire réussir le projet politique moderniste».
I. B. (avec Tap)