L’Union générale tunisienne des travailleurs (Ugtt) tiendra son 22e congrès les 26, 27 et 28 décembre. Un nouveau bureau sera élu. Un congrès sur un fond de crise de crédibilité et de légitimité.


Les syndicalistes tiennent à leur congrès, qui doit mettre fin à une époque marquée par les relations incestueuses entre la centrale syndicale historique et le Palais de Carthage.

«Enfin ! Nous allons nous débarrasser de ceux qui ont longtemps utilisé l’Ugtt pour réaliser des ambitions politiques. Cette centrale doit continuer à exister pour défendre les droits des travailleurs à tout prix. Mais pas avec ceux qui sont actuellement à sa tête et qui utilisent la base pour leurs intérêts personnels. L’Ugtt n’a pas encore fait sa révolution et nous souhaitons que nos camarades élisent des personnes dignes et qui ne puissent être ni influencées ni soudoyées», a dit à Kapitalis un retraité de la Sncft (et syndicaliste de longue date). Et d’ajouter que le bureau actuel est sorti de sa ligne et n’a plus sa place. A preuve, des différends internes qui ne cessent de se multiplier. «Le congrès mettra fin tout naturellement à la responsabilité de plusieurs membres qui se sont servis de la Centrale et n’ont pas servi la cause des prolétaires».

L’Ugtt, dont le secrétaire général Abdessalem Jerad est sous le coup de poursuites judiciaires, doit œuvrer pour retrouver sa crédibilité et agir dans un contexte de pluralisme syndical avec l’avènement de deux nouveaux syndicats, qui vont lui disputer le leadership dans ce domaine.

Z. A.