La Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt) a annoncé, vendredi, dans un communiqué, qu’elle suspend, provisoirement, le recours à la grève.


Cette jeune centrale syndicale, fondée au lendemain de la révolution, justifie cette décision par sa volonté de prendre en considération «le vide politique», dans le pays, et la baisse des indicateurs de développement à l’échelle nationale.

La Cgtt cherche-t-elle ainsi à se démarquer des appels incessants à la grève émanant de son aînée, l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), dont le secrétaire général, Abdessalem Jerad, est sous le coup de poursuites judiciaires pour corruption et malversation en relation avec l’ancien régime ? On peut raisonnablement l’affirmer.

La Confédération indique, cependant, qu’elle demandera au nouveau gouvernement, dès sa composition, de lever les injustices commises contre les dirigeants et les adhérents des syndicats de base et de dynamiser le pluralisme syndical, à travers la promulgation de lois claires de manière à garantir les droits des représentants des travailleurs.

Le secrétariat national de la Cgtt tient, par ailleurs, à condamner fermement les attaques de certains responsables administratifs contre les représentants syndicaux, dans les secteurs public et privé, et «les violations manifestes de la législation du travail, des conventions internationales et des conventions collectives». Il dénonce aussi le refus du dialogue avec les représentants syndicaux et les contraintes et brimades que subissent ces derniers de la part de leur administration.

I. B. (avec Tap).