Les Tunisiens connaitront aujourd’hui la composition du nouveau pouvoir provisoire dont les contours commencent à se clarifier. Pour l'essentiel...
Moncef Marzouki président, Hamadi Jebali Premier ministre et Mustapha Ben Jaâfar à la tête de l’Assemblée constituante, qui inaugurera sa première séance, mardi 22 novembre. Voilà le tiercé gagnant, dans l’ordre...
Discussion n’est pas friction
Interrogé dimanche par Kapitalis, Mohamed Bennour, porte-parole d’Ettakatol, a dit que son parti diffusera lundi un communiqué pour officialiser l’accord tripartite nommant son leader à la présidence de la constituante. Et de démentir toutes les rumeurs qui circulent à propos de frictions intestines au sein d’Ettakatol à ce sujet. «Nous n’avons jamais été divisés et il n’y a jamais eu de querelles dans notre parti, contrairement à ce qu’on est en train de faire circuler. Mais, nous nous concertons et discutons sur le moindre détail. Par ailleurs, M. Ben Jaâfar n’a jamais couru derrière les postes et il n’est pas un adepte des ‘‘sièges’’», a déclaré M. Bennour. Le porte-parole d’Ettakatol a souligné le souci du secrétaire général de ce parti de centre-gauche «de défendre avant tout les libertés des citoyens, le mode de vie des Tunisiens, et que chacun soit libre de sa tenue vestimentaire». Et d’ajouter que la violation, la semaine dernière, des bureaux de radio Zitouna et les harcèlements d’Iqbal Gharbi, sa directrice récemment nommée par le gouvernement par intérim, ainsi que les dépassements commis par certains islamistes, dans des écoles, lycées ou collèges, est indigne et ne représente pas la Tunisie plurielle.
Des concertations menées en catimini
«Le prochain gouvernement doit être garant des libertés des citoyens. De notre côté, nous avons une confiance aveugle en M. Ben Jaâfar qui sera égal à lui-même», a assuré le porte-parole d’Ettakkatol. Et de préciser que les membres de son parti sont en train de se concerter avec les partis Ennahdha et le Cpr sur les portefeuilles ministériels. «Malheureusement, il y a des médias qui anticipent les événements !», a déploré M. Bennour. Et d’ajouter que «l’Assemblée nationale constituante dira bientôt son mot et dévoilera les noms des ministres et des secrétaires d’Etat et autres responsables».
Concernant les autres partis, le Pdp (16 sièges) a annoncé qu’il n’était pas concerné par les concertations et qu’il a choisi d’être dans le camp de l’opposition. Le Pdm (5sièges) et Afek Tounès (4 sièges) ont choisi de faire alliance avec le Pdp qui a vivement critiqué les concertations menées en catimini.
Quant à Hamma Hammami, le leader du Parti communiste ouvrier tunisien (Poct/Al Badil - 3 sièges), il a été sollicité pour prendre part au nouveau gouvernement. Mais il a préféré «rester en dehors du gouvernement».
Z. A.