Le Congrès pour la république (Cpr) aura dans le nouveau gouvernement issu de la Constituante cinq ministères (Finances, Transports, Fonction publique et réforme administrative, et Jeunesse et sports).
Le Cpr aura aussi l’un des deux secrétariats d’Etat aux Affaires étrangères, ainsi qu’un autre secrétariat d’Etat qui n’a pas encore été fixé.
Le parti du Dr Moncef Marzouki, qui occupera le poste de président de la République, a longtemps bataillé pour avoir deux ministère de souveraineté où il estime pouvoir mener des réformes profondes : l’Intérieur et la Justice, mais le veto catégorique d’Ennahdha (après le rejet dont ce parti a eu droit au sein de ces deux départements) a eu raison des ambitions de M. Marzouki.
Reste à se demander si l’attribution de ces ministères techniques au Cpr est vraiment un cadeau. Car la relance de la machine économique en dépend en grande partie, et personne aujourd’hui, au Cpr ou ailleurs, ne possède de baguette magique.
Il faut dire que la marge, pour tout le monde, reste très limitée. On ne peut que leur souhaiter bonne chance. Pourvu aussi que les Tunisiens aident le nouveau gouvernement dans son travail et ne multiplient pas les actions visant à lui faire obstacle. L’avenir du pays est en jeu.
I. B.