Le 4e juge d’instruction du Tribunal de première instance a émis mardi un mandat d’amener international à l’encontre de Leïla et Belhassen Trabelsi. Et ce pour leur implication dans une affaire d’escroquerie.


Leïla Trabelsi épouse Ben Ali, avec la complicité de son frère Belhassen, serait impliquée dans une affaire d’abus de confiance dont a été victime un Tunisien résidant à l’étranger.

Cette décision intervient à la suite de l’audition de l’ancien ministre du Tourisme Khalil Laâjimi. Selon les éléments du dossier, un Tunisien résidant en Suisse et membre d’un groupe commercial koweïtien avait déposé une demande au ministère du Tourisme pour acquérir un terrain à vocation touristique dans la région de Hergla du gouvernorat de Sousse (littoral centre-est).

Ce citoyen, qui n’a pas eu une réponse favorable de l’administration tunisienne, a été contacté au téléphone par Belhassen Trablesi, frère de Leïla, avant de le rencontrer pour lui signifier que tout projet touristique en Tunisie doit être approuvé par sa personne et l’épouse du président déchu et personne d’autre.

Lors d’une rencontre avec Leïla et Belhassen au Palais de Carthage, la victime a eu la promesse de remporter ce marché contre une somme de 5 millions d’euros. Pas trop gourmandes les deux sangsues !

Après avoir remis cette enveloppe, le ressortissant tunisien s’est rendu compte qu’il avait été victime d’une escroquerie, surtout qu’il n'a plus réussi à les contacter de nouveau.

Après la révolution du 14 janvier, c’est tout naturellement qu’il a déposé une plainte auprès de la Commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation (Cnicm) qui a soumis le dossier à la justice. Mardi, le juge a émis deux mandats internationaux à l’encontre des deux malfaiteurs.

Après avoir fui le 14 janvier 2011 la Tunisie avec l’ancien président et des membres de sa famille en direction de l’Arabie saoudite, Leïla Trabelsi aurait quitté son époux. Elle serait dans un autre pays du Golfe. Quant à son frère Belhassen, l’époux de Zohra, fille de Hedi Djilani, ancien patron des patrons, il vit en famille au Canada depuis la révolution. Il a demandé aux autorités canadiennes le statut de réfugié politique, pour lui et sa famille.

Z. A.