Au lendemain de la séance inaugurale de l’Assemblée nationale de la constituante, une marche pacifique a eu lieu, mardi, au centre-ville de Sfax pour rappeler au nouveau gouvernement les revendications du peuple.


Les manifestants, parmi les représentants d’associations et de divers courants politiques, ont également appelé à la protection des libertés individuelles et publiques et des valeurs de modernité, ainsi qu’à l’indépendance à l’égard de l’étranger. Ils ont brandi des slogans tels que «Les droits de la femme ne doivent faire l’objet de surenchère» ; «Pas de Califat islamique, la Tunisie un Etat civil» ; «Non à l'ingérence étrangère dans les affaires nationales» ; «Oui pour une constitution civile et démocratique».

Les slogans brandis par les manifestants ciblent, à l’évidence, le parti islamiste Ennahdha, que certains soupçonnent de vouloir instaurer un régime à connotation religieuse en Tunisie et imposer un modèle de société à la saoudienne ou à la qatarie. Ce que les dirigeants de ce parti n’ont de cesse de démentir, en affirmant qu’ils vont veiller à élargir le champ des droits et des libertés, notamment ceux des femmes, et non le rétrécir.

Les protestataires ont entonné l’hymne national et appelé l’Assemblée nationale constituante et le gouvernement qui en sera issu à œuvrer pour la réalisation des objectifs de la révolution et à demeurer fidèle au sang des martyrs qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et la dignité, rapporte l’agence Tap.

Z. A.