Le tribunal militaire permanent de première instance du Kef a décidé, lundi, le report de l’affaire des martyrs de Thala et Kasserine au 12 décembre.


23 accusés, dont l’ex-président Ben Ali, les deux anciens ministres de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem (en détention) et Ahmed Friaâ (en liberté), l’ancien directeur de la sécurité présidentielle Ali Seriati (en détention), et plusieurs responsables de sécurité sous l’ancien régime, sont impliqués dans cette affaire. Ils doivent répondre des violences infligées aux victimes lors de la révolution tunisienne, entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011.

L’audience, présidée par le juge Chokri Mejri, s’est déroulée sous haute sécurité. Peu avant l’ouverture de l’audience, un sit-in a été organisé par les victimes des incidents et les familles des martyrs, qui ont brandi des slogans appelant à un jugement équitable garantissant les droits des martyrs, des blessés et de leurs familles.

Après lecture du rapport de la chambre d’accusation, le président a interrogé les accusés présents sur leur degré d’implication dans les crimes d’homicide volontaire et involontaire, leur complicité dans ces actes ainsi que sur l’agression d’un fonctionnaire au cours de l’exercice de son travail en faisant usage de la force.

Les accusés ont nié l’ensemble des accusations retenues contre eux et donné des éclaircissements sur leur rôle dans les différentes unités de sécurité lors des incidents survenus à Thala et Kasserine.

Le juge a finalement décidé de reporter l’affaire au 12 décembre, donnant ainsi satisfaction à la demande de la défense.

I. B.