Mercredi soir, des membres de l’Assemblée nationale constituante sont allés à la rencontre du doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba.


Cet établissement, où les cours sont suspendus depuis mardi, était, depuis lundi, le théâtre d’un sit-in observé par un groupe d’étudiants fondamentalistes religieux, qui protestent contre l’interdiction du port du niqab à l’université.

A leur arrivée sur les lieux, les membres de la Constituante ont été conspués par un groupe d’étudiants aux cris de «Dégage !». Les étudiants ont demandé aux politiques de quitter les lieux et de laisser l’affaire se régler entre étudiants et administration. L’université doit être préservée de toute surenchère politique, ont-ils estimé.

Ahmed Brahim, membre à l’Assemblée constituante (Pôle démocratique moderniste), a indiqué à l’agence Tap que sa présence à la faculté visait à trouver des solutions permettant la levée du sit-in. Il a exprimé son soutien aux décisions du conseil scientifique de la faculté.

De son côté, Jalel Bouzid, (Ettakatol), a qualifié d’«inadmissibles» les revendications des protestataires, insistant sur la nécessité de respecter le règlement intérieur de la faculté et de laisser l’université en dehors des conflits qui pourraient servir de prétexte pour justifier le retour de la police à l’université.

Pour sa part, Chokri Yaïche (Afek Tounes), venu à la faculté «à la demande du doyen», a appelé à la nécessité de lever, immédiatement, le sit-in et d’engager un dialogue qui ne toucherait pas aux acquis de l’université tunisienne.

I. B.