Les autorités tunisiennes ont demandé à leurs voisins libyens de prendre des mesures urgentes au poste frontalier de Ras Jedir, qu’elles ont fermé depuis le 30 novembre.
Cette demande a fait suite aux dépassements continus et aux atteintes successives à l’intégrité territoriale, ainsi qu’à la sécurité du pays.
La Tunisie a exprimé, jeudi, «sa profonde préoccupation et son désagrément» de la poursuite des dépassements et atteintes à l’intégrité territoriale et à la sécurité du pays plus d’une fois par des Libyens armés, soulignant qu’elle attend du côté libyen des mesures urgentes pour placer le point de passage de Ras Jedir sous la responsabilité d’agents des forces régulières et professionnelles parmi la police, l’armée et les douanes.
Dans un communiqué rendu public, le même jour, le ministère des Affaires étrangères a souligné que la Tunisie comprend les conditions exceptionnelles que traverse le pays voisin et que ces dépassements ne doivent en aucun cas troubler les relations fraternelles entre les deux pays et les deux peuples.
Interrogé par Al-Jazira, la chaîne qatarie, Mohamed Allagui, président du Haut comité des libertés et des droits de l’Homme en Libye, a déclaré que l’incident n’a pas à avoir lieu, surtout avec des voisins comme les Tunisiens qui ont soutenu les rebelles pendant leur révolution. Et d’ajouter que Faouzi Abdelaâl, ministre libyen de l’Intérieur, doit intervenir au plus vite et mettre de l’ordre au point de passage de Ras Jedir afin de le rouvrir dans les prochains jours.
Le poste frontalier Ras Jedir a été fermé du côté tunisien depuis mercredi 30 novembre après qu’un ressortissant libyen ait menacé à l’arme à feu des agents de la police des frontières. Le personnel au poste frontalier de Ras Jedir a dénoncé le caractère répétitif de ces incidents et arrêté le travail pour protester contre l’absence de protection et la mauvaise gestion du point de passage du côté libyen.
Jeudi, l’armée tunisienne a envoyé du renfort à Ras Jedir pour mieux contrôler nos frontières.