Pour éviter que les choses empirent entre passagers tunisiens et libyens, les autorités tunisiennes ont décidé vendredi de fermer le passage frontalier Dhiba (Tataouine). En attendant le retour au calme.
Des informations ont fait état de violentes agressions contre des Tunisiens surtout dans les villes de Nalout et Jebel El Gharbi, à l’ouest de la Libye. Ce qui a provoqué une grande tension au niveau de ce poste frontalier.
A la demande des citoyens de la région de Tataouine, les autorités tunisiennes ont fermé le point de passage sur les frontalières tuniso-libyennes. Seuls les Tunisiens en provenance de la Libye ou les Libyens en partance de la Tunisie sont autorisés à traverser les frontières, en attendant de débloquer la solution aux postes frontaliers de Ras Jedir, fermé depuis trois jours, et de Dehiba.
Des sources sécuritaires à Dehiba ont appelé à une présence des responsables libyens au point de passage, du côté libyen, afin de résoudre tous les problèmes et d’établir des canaux de dialogue permanents et officiels, afin de prévenir toute agression ou acte irresponsable.
Interviewé vendredi en fin de soirée par la chaîne qatarie Al Jazira, Mustapha Nouh, président du Haut comité de sécurité libyen, a déclaré que «le ministère de l’Intérieur est en train de négocier avec ses homologues tunisiens – qui comprennent très bien la situation que traverse actuellement la Libye – et que, dans les prochaines heures, les frontières seront rouvertes».
Interrogé sur les solutions à prendre pour que les rebelles rendent leurs armes, M. Nouh a dit que 200.000 rebelles vont intégrer les ministères de l’Intérieur, de la Défense et autres et vont tout naturellement rendre les armes. Et s’ils ne répondent pas à l’appel ? A cette question, Mustapha Nouh semble optimiste. «Nous venons de faire la révolution. La vie économique est encore paralysée. Nous n’avons pas encore récupéré nos fortunes encore gelées et dès que la vie va reprendre dans les écoles, dans les secteurs de la santé et autres institutions, tout va se normaliser peu à peu», a-t-il précisé.
Du côté tunisien, on l’espère bien tout en appréhendant les réactions imprévisibles et impulsives du côté des rebelles libyens déployés de l’autre côté de la frontière.
Z. A.