Les membres de l’Assemblée nationale constituante appellent au respect de la suprématie de la loi et rejettent totalement le recours à la violence.


Dans un communiqué publié samedi, ils insistent, en outre, sur la nécessité de respecter et de préserver l’intégrité des établissements éducatifs de tout conflit politique.

Le dialogue pour résoudre les conflits

Ce communiqué fait suite à la réunion, vendredi, de l’Assemblée constituante, réunion au cours de laquelle les constituants ont exprimé leur attachement au respect des libertés et en premier lieu, à la liberté d’expression et de rassemblement pacifique. Ces derniers ont, aussi, appelé toutes les parties à la retenue et à faire montre de responsabilité en privilégiant le dialogue pour résoudre les conflits, quelle qu’en soit la nature.

La Tunisie passe par une phase sensible et décisive où la priorité est accordée à l’instauration des assises d’un nouveau régime démocratique, d’un système économique équitable et des attributs d’une vie digne à tous, ont-ils tenu à rappeler, «ce qui exige d’éviter les sources de tension et d’insécurité qui menacent la stabilité du pays», ont-ils insisté.

Débats de société à forte portée politique

La réunion a été convoquée par le président de l’Assemblée Mustapha Ben Jaâfar pour se pencher sur les derniers événements survenus en Tunisie, en particulier les mouvements de protestation dans divers secteurs, les sit-in dans plusieurs entreprises économiques et établissements éducatifs, notamment les développements récents à la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, ou un groupe de fondamentalistes religieux ont exigé l’acceptation des étudiantes portant le niqab à l’intérieur des salles de cours et l’aménagement d’une salle de prière au sein de l’établissement, ainsi que l’abolition de la mixité au sein de l’université.

En appelant au respect de la suprématie de la loi, en rejetant totalement le recours à la violence et en appelant au dialogue, l’Assemblée constituante s’est contentée de souligner des principes généraux, une façon d’éviter de s’exprimer sur le fond des problèmes soulevés.

Ces problèmes de société, à forte connotation idéologique et politique, ne tarderont pas cependant à être transposés dans les débats de l’Assemblée constituante lorsque celle-ci entamera le marathon de la rédaction de la constitution. Des débats houleux en perspective…

I. B.