L’ouverture du poste frontalier Ras Jedir ne sera ni pour demain ni pour après-demain, comme l’ont annoncé les autorités libyennes. Les rebelles de Zaouia et Zouara ne veulent pas lâcher prise.
Le point de passage de Ras Jedir, fermé du côté tunisien depuis le 29 novembre, n’est pas encore en activité. Malgré les promesses des autorités libyennes, la mise en place d’une structure d’organisation chargée de contrôler le poste du côté libyen semble difficile. Mardi, le coordinateur des relations tuniso-libyennes Mohamed Jarafa a précisé que des agents de sécurité et de douane seront déployés, mercredi, au poste frontière de Ras Jedir du côté libyen. Nous sommes déjà jeudi et toujours rien.
Les ex-insurgés de Zouara et de Zaouia ne veulent pas se soumettre aux décisions de leur ministre de l’Intérieur Faouzi Abdelâl qui a affirmé en début de semaine que le poste frontalier du côté libyen n’est plus aux mains des rebelles et que, dorénavant, il est sous le contrôle des forces de l’ordre.
Les Tunisiens gardent jusque-là leurs frontières fermées en attendant la sécurisation des frontières du côté libyen. Depuis au moins deux mois, plusieurs Libyens ont effectué des dépassements portant atteinte à la sécurité et l’intégrité de la Tunisie en tentant d’entrer illégalement. Il y a une semaine, des Libyens armés ont même tiré sur des patrouilles de police sur le sol tunisien. Fin novembre, un avion tunisien a été empêché de décoller à l’aéroport de Tripoli pendant plus de 7 heures par des hommes armés. Les autorités tunisiennes ont fini par fermer le poste frontalier Ras Jedir ainsi que celui de Dhiba en attendant que l’ordre revienne dans le pays voisin.
Pour le moment, seuls les Tunisiens peuvent rentrer au pays. De leur côté, les Libyens se trouvant encore en Tunisie peuvent repartir chez eux.