Beji Caïd Essebsi recevra vendredi des syndicats et des représentants des sociétés à Gabès, Gafsa, Sfax... afin d’essayer de mettre fin aux sit-in qui paralysent le pays. Il aura au moins tenté de stopper l’hémorragie.
Des sit-in à droite et des sit-in à gauche paralysant l’économie du pays déjà affectée par la révolution et son lot de grèves des mois durant. Le futur gouvernement n’est pas encore mis en place, alors que les travaux préliminaires de la constituante se prolongent. Le gouvernement de Béji Caïd Essebsi aux abonnés absents, ou presque. Résultat de ce vide politique : un pays qui peine à se relever. Pis : selon les indicateurs qui clignotent au rouge, le pays est en train de sombrer dans la gabegie.
M. Caïd Essebsi, Premier ministre par intérim, daigne enfin se rappeler au souvenir des Tunisiens. Il faut dire qu’il y a péril en la demeure. Surtout après la démission du gouverneur de Gabès suite aux sit-in interminables au port, dans les sociétés des ciments, des produits chimiques, de production de gaz... Dans les coulisses et pour les mêmes motifs, on parle d’une prochaine démission du préfet de Gafsa ou encore de Sidi Bouzid... Les choses se corsent et tournent au vinaigre.
Vendredi, M. Caïd Essebsi accueillera à la Kasbah de Tunis, des représentants des syndicats et des représentants des sociétés qui veulent satisfaire les demandes urgentes de leurs employés.
Attendons l’issue de cette rencontre, pour voir où va le pays !
Z. A.