Les agents travaillant au poste frontalier de Ras Jedir avec la Libye disposeront, bientôt, d’équipements et d’outils de travail pour garantir leur sécurité face aux «violations renouvelées» des groupes libyens armés.


Mohamed Naceur Belhadj, directeur général de la Douane, qui a fait cette annonce, n’a pas précisé la nature des équipements, dont on imagine aisément la nature : des armes de défense.

Le directeur général de la Douane a souligné que la protection des agents douaniers mobilisés au poste frontalier et la garantie de leur sécurité est devenue l’affaire qui préoccupe tous les intervenants à ce point de passage.

Cette mesure a été prise suite à des dépassements et des violations territoriales répétées ces derniers jours par des groupes libyens armés et tirant des coups de feu délibérés à travers le point de passage de Ras Jedir.

Le dernier incident en date remonte à la nuit de jeudi à vendredi. Il a provoqué un état de panique du côté tunisien des frontières.

Pour remédier à cette situation, le responsable a préconisé «la maîtrise de soi et la patience», faisant état d’une coordination constante avec les autorités libyennes «pour mettre fin aux violations, protéger l’économie nationale et servir les intérêts des deux peuples frères».

Pour les Tunisiens comme pour les Libyens, le poste frontalier de Ras Jedir revêt une grande importance socio-économique et permet d’assurer un flux notable d’échanges commerciaux entre les deux pays. Il constitue, selon Mohamed Naceur Belhadj, «l’un des plus importants points de jonction entre l’est et l’ouest».

Les nouvelles autorités libyennes cherchent depuis quelques jours à prendre le contrôle des postes frontaliers avec la Tunisie (Ras Jedir et Dehiba), encore contrôlés par des éléments armés, ex-rebelles devenus incontrôlables et qui refusent de rendre les armes.

I. B.